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L'autisme est un trouble du développement neuropsychologique portant de façon prédominante sur les fonctions de communication et de socialisation. Si les causes précises de ce trouble du développement restent à déterminer, l'évolution des connaissances a permis de reconsidérer les modes de prise en charge et d’intervention pour les enrichir de nouvelles méthodologies éducatives spécifiquement adaptées à ce handicap.
Depuis de nombreuses années les avancées de la recherche dans les domaines de l'imagerie médicale et de la génétique ont permis d'abandonner définitivement les anciennes thèses psychanalytiques sur les origines de l'autisme.
NON la mère n'est pas à l'origine de l'autisme de son enfant !
Le bébé nait autiste, tout comme un enfant né trisomique, diabétique ou sourd.
Les problèmes de communication des personnes autistes sont, à ce jour, mieux compris : on sait maintenant qu’il ne s’agit pas d’un refus de communication mais d’une difficulté à établir une communication selon nos modalités.
L'autisme affecte les capacités de communication d'une personne, ses capacités à traiter les informations qu'ils tirent de son environnement et ses relations avec les autres.
Les capacités d'apprentissage sont également affectées. Cela varie d'une personne à l'autre.
Il apparaît, grâce à ces nouvelles connaissances, que les personnes autistes communiquent beaucoup mais à leur façon, avec le peu d'outils de communication qu'elles possèdent. Il est donc important de pouvoir développer un système de communication adapté au niveau de fonctionnement de chaque personne autiste.
La personne qui en est atteinte n’a pas de déficit significatif au niveau de sa perception auditive, visuelle, tactile… mais son cerveau a du mal à coordonner ces différents stimuli. Il en résulte une incapacité partielle ou totale, selon les profils, pour rendre cohérent le monde qui l’environne ainsi que des difficultés en cascade dans les domaines : - des interactions sociales : indifférence aux autres, difficulté à entrer interaction avec les autres.
- de la communication sociale : ex. difficulté à interpréter les gestes, mimiques, tons de voix.
- de l'imagination : ex. centres d'intérêt limités, répétitifs.Au delà de cette triade, un comportement répétitif et une grande résistance au changement constituent des traits caractéristiques.
Comme pour la mal voyance, la surdité… ou pour d’autres handicaps neuropsychologiques, il serait plus adéquat de parler de continuum autistique : des atteintes les plus sévères aux atteintes les plus modérées, des formes les plus simples et circonscrite,s au plus complexes ou qui se combinent à d’autres déficiences.
Dans 10-25 % des cas, les TSA (Troubles du spectre autistique) sont associés à des maladies génétiques connues, comme la sclérose tubéreuse et le syndrome de l’X fragile; cependant, dans la majorité des cas, l’étiologie de l’autisme demeure inconnue.
Très récemment, certaines voies biologiques ont été identifiées mettant en cause des gènes (NLGN3/4, SHANK3, NRXN1) impliqués dans la formation et le maintien des connections neuronales (1-4). Sur la base de ces résultats encourageants, de nouvelles études, qui utilisent à la fois des approches génétiques, neurobiologiques et d’imagerie cérébrale, sont actuellement en cours. Les résultats de ces analyses devraient nous permettre à la fois de mieux comprendre ce syndrome complexe qu’est l’autisme, mais aussi de nous renseigner sur les origines du langage et la communication sociale, des processus influencés par les gènes et l’environnement.
Chez les personnes atteintse d'autisme les capacités à imaginer ce que l'autre pense sont déficientes. On appelle cela la "Théorie de l'esprit".
Cette théorie part de la supposition selon laquelle les états mentaux (‘ce que pense une personne') ne sont pas directement observables, mais qu'ils doivent d'abord être déduits. Cette déduction nécessite un mécanisme cognitif complexe. La capacité à imputer les états mentaux – tels que les intentions, les souhaits, les conceptions, les connaissances, etc. – à sa propre personne et à autrui est appelée théorie de l'esprit. On part du principe que cette capacité est perturbée chez les personnes avec autisme.Pour comprendre la formation de la théorie de l'esprit chez un individu, la notion "d'attention conjointe" est primordiale. Sans cette dernière, fondée sur la détection de la direction du regard de l'autre et sur la détection de ses intentions, le nourrisson ne peut découvrir l'autre en tant qu'agent.
Les expérimentations faites où des enfants devaient deviner le choix de poupées mises en situation par l'expérimentateur et 80% des autistes échouent alors que les enfants atteints de trisomie 21 et les enfants normaux réussissent en grande majorité.
Autres exemples de développement de la théorie de l'esprit en observant l'acquisition d'aptitudes chez l'enfant non autiste :
Avant 2 ans
Attention jumelée : regarde dans la même direction
Tire la langue ou ouvre la bouche en imitant sa mère
Pointage impératif : pointe l’objet qu’il désire
Faire semblant
Croyance : l’autre aime, n’aime pas, veut …de 3 à 6 ans : Apprentissage du mensonge
Après 7 ans :
Peut lire entre les lignes : comprend l'ironie, le sarcasme, l'humour
Comprend les jeux sociaux, scénario avec ses jouets
Gestes involontaires, accident: Peut faire du tort sans faire exprèsChez l'enfant atteint d'autisme, toutes ces notions sont déficientes. Elles ne se mettent pas naturellement en place comme c'est le cas pour les enfants non atteints d'autisme.
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D'une manière générale les capacités d'imagination sont faibles chez les personnes atteintes d'autisme.Les personnes atteintes d'autisme ont aussi des difficultés d'empathie :
pouvoir adopter la perspective et le point de vue des autres ;
prendre part et comprendre leurs états d'âme ;
pouvoir réagir de manière émotionnellement adaptée.L'autisme affecte les capacités de communication d'une personne et ses relations avec son environnement. Le cerveau de la personne atteinte d'autisme recueille les informations mais a des difficultés pour les traiter correctement.
Dans une majorité de cas (environ 70%), l’autisme s’accompagne d’un retard mental plus ou moins sévère. Les autres 30% sont appelés « autistes de haut niveau ».
Une forme particulière de trouble envahissant du développement est constituée par le syndrome d’Asperger, qui est proche de l’autisme de haut niveau, mais avec une absence de retard de langage et un niveau intellectuel bon voir supérieur.
On note également d'autres symptômes assez fréquents chez les personnes atteintes d'autisme, comme la présence de réactions anormales à certaines stimulations sensorielles (sensibilité à certains sons, aux odeurs, au toucher…, un terrain épileptique(environ 1/3 des personnes autistes présentent des manifestations épileptiques plus ou moins graves).
Les signes de l'autisme apparaissent au cours des 36 premiers mois de la vie. Parfois, des signes sont présents quasiment d’emblée, dès les premiers mois de la vie, parfois les signes apparaissent après une période plus ou mois longue de développement ordinaire. En général c'est vers l'âge de 18 mois à 2 ans que les parents constatent des comportements atypiques. Si c'est leur premier enfant, ils s'en apercevront plus tard. S'ils ont déjà d'autres enfants, par comparaison, les retards de développements ou les décalages seront plus évidents à déceler.
Le syndrome d'Asperger et autisme de haut niveau
Le syndrome d'Asperger est une forme d'autisme qui se situe dans la partie haute du continuum autistique. Les personnes SA ont de bonnes capacités verbales avec parfois même un vocabulaire souvent riche avec une façon un peu rigide de s'exprimer. Elles n'ont pas de déficit intellectuel (intelligence dans la moyenne et parfois très au dessus de la moyenne).
Certains SA présentent des compétences exceptionnelles (mémoire importante, facilité en calcul, ou dans la pratique d'un instrument de musique....) ou portent un intêret démesuré sur des sujets pointus sur lesquels ils finissent pas avoir des connaissances de spécialiste très pointues (les textes hébreux anciens, les trains en Europe au 19e siècle etc...) .
Ce sont des enfants ou des adultes plutôt solitaires. Ils ont du mal à avoir une vie sociale épanouie et sont très rigides dans leur vie quotidienne.Taux de prévalence de l'autisme
1 enfant sur 150 nait autiste ! La France est encore pauvre en spécialiste de l'autisme capables d'établir un diagnostic fiable. Il en existe mais malheureusement en assez grand nombre pour que tous les enfants soient diagnostiqués assez tôt. Et la plupart des enfants atteints du syndrome d'Asperger sont rarement diagnostiqués ou très tardivement, à l'adolescence ou à l'âge adulte après des années de vie compliquée et d'echecs dans leur vie.Quelle est la capacité intellectuelle des autistes ?
Cela va du handicap intellectuel sévère à une intelligence moyenne ou supérieure à la moyenne pour certaines personnes asperger.Difficultés de langage
Les enfants autistes ont de grandes difficultés dans la mise en place du langage. Un grand nombre d'enfants sont mutiques et une éducation spécifique, précoce et intensive doit être mise en place pour leur permettre de mettre en place le langage. Beaucoup connaissent des écholalies, ont des problèmes de compréhension, et interprètent de manière littérale.Existe-t-il un traitement efficace ?
L'autisme est un handicap à vie. Il n'existe à ce jour aucun traitement qui permette d'en guérir. Cependant, une prise en charge précoce avec une éducation spécifique adaptée à l'autisme et au profil particulier de chaque enfanr associé à la mise en place d'un environnement structuré, permet à l'enfant autiste d'acquérir et d'optimiser ses compétences pour atteindre son plein potentiel et une autonomie en tant qu'adulte.
Ces méthodes qui ont largement fait leurs preuves à travers le monde sont ;
A.B.A. (Applied Behavior Analysis ou analyse comportementale appliquée)
T.E.A.C.C.H. (Treatment and Education of Autistic and related Communication handicapped Children)
P.E.C.S. (Picture Exchange Communication System)Ces méthodes éducatives adaptées doivent être commencées dès le plus jeune âge, vers 2/3 ans afin de donner les meilleurs résultats, d'où l'importance d'un dépistage précoce.
Je vous suggère de visiter les webs suivants :
Brochure sur le dépistage précoce au format PDF
Les enfants autistes doivent-ils fréquenter des établissements spécialisés ?
Quel que soit l'établissement (école spécialisée, école normale, IME ...), il est capital que son programme réponde aux besoins de l'enfant et intègre les composantes appropriées. Le personnel doit bien connaître la nature du handicap et ses conséquences sur l'apprentissage. Il doit être formé aux dernières techniques éducatives adaptées à l'autisme : Teacch, PECS, ABA.Dans certains cas, l'enfant pourra fréquenter l'école de quartier avec l'aide d'un(e) auxiliaire d'intégration formée à l'autisme, dans d'autres cas, il fréquentera une classe spéciale, à l'environnement très structuré, avec du personnel formé à l'autisme, de type CLIS (au sein d'une école primaire) ou ULIS (au sein d'un collège)pour enfants TED ou un IME (Institut médico éducatif).
Ce que l'autisme n'est pasL'autisme n'est pas une maladie psychique, ni une psychose.
Ce n'est pas du non plus à un traumastisme psychologique.
L'autisme n'est pas provoqué par une mauvaise éducation des parents, ni par des troubles de la relation parent-enfant. La maman et le papa ne sont pas responsables de l'autisme de leur enfant. Pendant de nombreuses décennies les psychiatres et psychologues ont culpabilisé les familles, particulièrement les mères, en les accusant d'être responsable de l'autisme de leur enfant. L'avancée de la recherche permet de rejeter totalement ces théories d'un autre âge. L'autisme n'est pas le résultat de ce que font ou ne font pas les parents. On sait maintenant qu’il ne s’agit pas d’un refus de communication mais d’une difficulté à établir une communication selon nos modalités.
L'autisme n'est pas une maladie. L'autisme est un handicap à vie. Il n'existe à ce jour aucun traitement miracle qui permette d'en guérir. Comme tout handicap, on apprend à vivre avec et on peut améliorer la vie de la personne handicapée pour lui permettre d'acquérir le plus possible d'autonomie sociale.
Rendez-vous dans la rubrique AGIR pour en savoir plus sur les démarches à mettre en place.Le contenu de cette page a été rédigé par Marie-Christine Brajard