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L'ECOLE |
Trop peu
de prises en charge éducatives adaptées,
trop peu
de possibilité d'intégration à l'école ordinaire
ou dans
des classes spécialisées pour enfants autistes !
Décembre 2001 à juin 2002 récolte des signatures
LETTRE DE LA PETITION
Collectif Parents/Professionnels
pour la défense des droits
et des intérêts
des familles de personnes atteintes
d'autisme ou
du syndrome d’Asperger.
Monsieur le Ministre,
Cette lettre a pour objectif de vous
informer de la situation dramatique que vivent, dans notre pays,
les familles ayant un enfant ou un adulte atteint d'autisme.
Trop peu de prises en charge éducatives
adaptées, trop peu de possibilité d'intégration à
l'école ordinaire ou dans des classes spécialisées
pour enfants autistes : les familles concernées subissent une détresse,
un épuisement tant sur le point physique que psychologique, et ces
enfants, ces adultes, ne progressent pas et se retrouvent progressivement
sur-handicapés.
Pourtant, des prises en charges
efficaces existent, pratiquées principalement dans des pays comme
le Canada, les Etats Unis, certains pays d’Europe comme la Finlande. Nous
pouvons citer le programme TEACCH ou les stimulations intensives précoces
de type ABA.
En France, les trop rares structures
adaptées et les classes spécialisées ont été
créées pour la plupart à l’initiative de parents qui
se sont regroupés en association. Ces familles donnent de leur temps,
leur énergie et aussi de l’argent, et pour beaucoup , leurs
propres enfants ne peuvent bénéficier de ces prises en charge
, car de telles réalisations se concrétisent bien souvent
en plus de 3 ans. Les listes d’attente s’allongent.
Enfants et adultes atteints d’autisme
sont dirigés le plus souvent vers les hôpitaux de jour puis
hôpitaux psychiatriques où l’on pratique des approches
inadaptées, où les psychiatres et les psychologues, issus
de formations traditionnellement axées sur le modèle psychanalytique,
refusent les méthodes éducatives reconnues à l'étranger,
et rattachent encore l'autisme à un problème psychologique
dû à l'environnement familial.
Aujourd’hui, les familles françaises
refusent cette situation, la plupart sacrifient leur vie sociale pour garder
l’enfant ou l’adulte atteint d’autisme au sein du foyer , c’est la
seule solution qui leur reste !
La situation est DRAMATIQUE et il est URGENT D’AGIR !
Vous trouverez en annexe des statistiques montrant les besoins, par département.
Nous estimons que,
chaque enfant ou adulte atteint
d’autisme, en fonction de son niveau de handicap, doit pouvoir bénéficier
:
- Soit d'une intégration dans une classe ordinaire avec auxiliaire d'intégration, afin de poursuivre sa scolarité et d’évoluer vers un niveau d’autonomie que trop peu d’adultes atteignent actuellement.
- Soit d'une intégration dans une CLIS spécifique autisme, puis UPI, puis une structure spécialisée en autisme à l'âge adulte.
- Soit d'un programme éducatif individualisé à domicile, à raison de 15 heures minimum par semaine, c'est ce qui se pratique au Québec.
Nous suggérons que,
- comme pour les professeurs des écoles qui sont recrutés chaque année par voie de concours, un dispositif identique (à moindre échelle d'effectifs bien sûr) soit mis en place pour le recrutement d'auxiliaires d'intégration qui seront ensuite formées spécifiquement pour ce handicap, et intégrées à l'éducation nationale pour chaque enfant scolarisable en instance d'intégration.
- Nous suggérons une réforme
de l'éducation spécialisée pour que les futurs éducateurs
qui le souhaitent puissent bénéficier d'une formation spécifique
à l’autisme et travailler ensuite dans des établissements
spécialisés qui seront créés, dans des classes
spécialisées, ou aient la possibilité de travailler
au domicile des parents pour ceux qui le souhaitent.
Les formations actuelles ne permettent
pas à l'éducateur de comprendre et d'aider efficacement ce
handicap, il est nécéssaire d'être formé spécifiquement.
Ces approches, ces prises en charges
dont nous parlons et qui sont vitales pour ces personnes, elles existent,
elles ont fait leurs preuves.
Vingt années de retard sont
derrière nous, les parents et certains professionnels en ont assez
de voir défiler ces générations d’enfants sacrifiés
dans notre pays !
N'hésitez pas à contacter
ces rares lieux qui utilisent les approches éducatives, voyez par
vous-même le travail qui y est accompli, consultez les spécialistes
dans le domaine.
Vous trouvez ci-après une liste de personnes, d’organismes, compétents. Vous pouvez également nous contacter, pour de plus amples renseignements, ou pour une collaboration à un projet éducatif de grande ampleur.
Contacts:
Marie-christine et Dominique Brajard,
parents de Valentin, atteint d'autisme
Catherine et Arnaud Brassard,
parents de Steven atteint d’autisme
Olivier Cloarec, père de
Guillaume 7 ans TED non spécifié
Marielle et Gérard Mercuriali,
parents de Charles atteint d’autisme
Nathalie Soucek, étudiante
en maitrîse de psychologie du développement, D.U Interventions
pluridisciplinaires en autisme
Organismes, centres et spécialistes:
(sera complété après
accord des personnes concernées)
Liste des cosignataires de cette
lettre:
(sera complété après
reception des noms, qualification, departement)
Pour toutes les personnes qui sont partantes pour être co-signataires, merci de répondre par mail à : contact
Votre Nom, qualification et département.
S'entend par qualification :
parents de Rémy, 5 ans, autiste
ou bien
Psychologue, éducateur spécialisé
etc...
Exemple
:
M et Mme Dupont, parents de Rémy,
5ans, autiste, Yvelines
Pour toutes
les parents d'enfant autiste qui veulent témoigner en plus d'un
manque de prise en charge (pour les données statistiques),
vous pouvez
également compléter le formulaire ci dessous et le renvoyer
par mail.
Nom
Département
Depuis quand sait on que l'enfant
est autiste ?
Age actuel de l'enfant
Quel est le diagnostic ?
Prise en charge orthophonique ?
Va à l'école ?
Psychomotricité ?
Autre prise en charge spécifique
autisme ?
Autre prise en charge non adaptée
?
Que fait l'enfant le reste du temps
?
Temps d'attente de structure adaptée
?
Exemple de réponse :
Nom : Dupont
Département
: 75
Depuis quand
sait on que l'enfant est autiste : 2 ans
Age actuel
de l'enfant : 5 ans
Quel est le
diagnostique : autiste haut niveau
Prise en charge
orthophonique : 2 fois par semaine
Va à
l'école : 1/2 journée par semaine
Psychomotricité
: non
Autre prise
en charge spécifique autisme : non
Autre prise
en charge non adaptée : Hopital de jour 5 /2 journée/sem
Que fait l'enfant
le reste du temps : reste à la maison
Temps d'attente
de structure adaptée : 3 ans
Les données statistiques resteront
confidentielles, les statistiques montreront, par tranche d'âge et
par département regroupés par région (un
histogramme par région pour
lisibilité) le nombre d 'enfant/adultes sans prise en charge adaptée,
éventuellement d'autres histogrammes que l'on aura
pu juger utiles.
Il est bien sur possible d'être
cosignataire seulement et/ou de témoigner pour les statistiques
en plus.
Par rapport aux suggestions qui sont faites et notamment sur les auxiliaires d'intégrations, une petite explication :
Qui actuellement en France sait que cette " profession " existe à part les parents et professionnels directement concernés ?
Que deviendront ces auxiliaires " emploi-jeune " ensuite ?
Quid des problèmes de rémunération, d'acceptation par les professionnels de l'éducation nationale d'avoir quelqu'un hors éducation nationale dans son école/classe, de recrutement, de formation ?
C'est pour répondre à toutes ces questions et problèmes que la suggestion d'un concours éducation nationale à été formulée :
Reconnaissance de la profession et suscitation de vocations
Rémunération prise en charge par l'E.N
Acceptation dans les classes
Facilitation du recrutement et de la formation
Pour conclure, j'espère
que nous serons très nombreux, il y a d'autres actions en cours,
ça n'est pas incompatible, cela montrera que le
" ras-le-bol " s'intensifie et que
" ça bouge " de toutes parts.
Point
de la pétition au 21/08/2002
Fin 2001, nous (Collectif comprenant Olivier Cloarec, Marie Chistine Brajard, Catherine Brassard, Gérard Mercuriali et moi-même) vous avions sollicités pour être co-signataires d'un courrier + sondage destiné au ministre de l'éducation concernant les difficultés rencontrées en France (intégration scolaire, éducation adaptée, ets spécialisés, etc) par les personnes atteintes d'autisme.
Fin mai lors des journées de l'autisme, Olivier Cloarec a parcouru 350km en courant jusqu'à Paris médiatiser notre action et recueillir de nouveaux témoignages et signatures.
Entre temps nous avons collecté et informatisé les résultats, et puis il a fallu attendre une certaine stabilisation post-électorale!
C'est maintenant chose faite et nous
avons rendez-vous au ministère de l'éducation le 28 août
prochain.
Y seront présents :
Olivier Cloarec, notre porte parole
pour l'action du collectif
M.Claude Urban, présidente
d'Autisme France
Edith Valent, responsable de l'intégration
scolaire à A.F
Catherine Dupont Le Calvé,
pour les Clis
Ces personnes seront porteuses de propositions concrêtes concernant la scolarisation des enfants atteints d'autisme, (Auxiliaires plus nombreux, mieux formés, pérénisation des emplois), Clis et UPI spécifiques (nouveau type de clis), augmentation des Clis, UPI, Ets spécialisés, développement des formations, etc)
Nous avons à ce jour 931 signatures
et je vous indique ci-après les résultats du sondage:
Données statistiques
Enfants de moins de 10 ans (scolarité
maternelle et primaire) :
Sur 41 enfants, 19 ne vont pas du
tout à l'école, 8 y vont moins d'un mi-temps,
cela représente 66 % des
enfants
Enfants de 11 à 17 ans (scolarité collègue et lycée) :
Sur 23 jeunes, 3 seulement sont scolarisés,
11 vont en IME ou en IMPRO, les autres restent à la maison.
Soit 39 % des enfants entre 11 et
17 ans n'ayant aucune prise en charge,
et 48 % ayant une prise en charge
mais non spécifique pour les personnes atteintes d'autisme.
Adultes à partir de 18 ans :
Sur 21 adultes, certains ne sont
jamais allés à l'école, 3 sont dans des structures
spécialisées en autisme, 2 sont en foyer et 4 en MAS, 1 étudie
à la faculté, 1 travaille à mi-temps, les autres restent
à la maison.
Soit 76 % des adultes qui restent
à la maison ou sont sans structure adaptée.
Pour le collectif, Nathalie Soucek
Etudiante maitrise de psychologie
du developpement
Titulaire D.U autisme, université
de Toulouse-mirail
29/08/02
Réunion
avec Emanuel Roy Chef de Cabinet Adjoint de Luc Ferry,
Ministre de l'Education Nationale
et Mme Nicole Saint-André, dépôt de la pétition.
Les parents et amis organisateurs de cette pétition
Cathy Casternaud - Marie-Christine Brajard - Gérard Mercuriali - Olivier Cloarec - Nathalie Soucek